
## Appel à la mobilisation depuis l’exil
Au Cameroun, l'ancien ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, aujourd’hui en exil en Gambie, a lancé un appel à la population pour observer **trois journées de "ville morte"** afin de dénoncer ce qu'il qualifie de confiscation du pouvoir. Cette annonce intervient après la confirmation de son départ du pays, conséquence directe des tensions politiques qui ont suivi l’élection présidentielle du 12 octobre dernier.
## Contestation des résultats électoraux
Tchiroma Bakary continue de revendiquer la victoire au scrutin, déclaré en faveur du candidat sortant. Selon lui, les résultats officiels ne reflètent pas la volonté populaire et sont le fruit « d’un système verrouillé qui refuse toute alternance ». Il appelle ainsi les Camerounais à manifester pacifiquement leur désaccord par le biais de la désobéissance civile.
## Des journées de "ville morte"
L’homme politique a fixé ces journées de paralysie nationale pour les 3, 4 et 5 décembre 2025. Durant cette période, il invite les citoyens à rester chez eux, fermer commerces et administrations, et cesser toute activité publique. Pour lui, cette action collective doit montrer « la détermination du peuple à retrouver sa souveraineté ».
## Réactions et contexte politique
L'appel de Tchiroma suscite des réactions partagées. Ses partisans saluent « un acte de courage en exil », tandis que le gouvernement le qualifie de « provocation irresponsable ». Ce nouvel épisode met en lumière les fractures persistantes au sein du paysage politique camerounais, marqué par des décennies de pouvoir centralisé et la montée des voix dissidentes.
> « Nous ne cherchons pas la confrontation, mais la justice électorale et la dignité du peuple camerounais. »
> — Issa Tchiroma Bakary, déclaration depuis Banjul.
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**Résumé auteur :** En exil, Issa Tchiroma Bakary appelle à trois journées de paralysie nationale au Cameroun pour contester les résultats du scrutin présidentiel et dénoncer la confiscation du pouvoir.
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France 24 — 2025-11-30